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|( Les Su-dokus )

Règle du jeu.
Su-doku ou l'histoire d'un casse-tête au carré.
Number Place, le précurseur.
Le jeu mute au Japon.
Première parution dans Monthly Nikolist.
Wayne Gould informatise le jeu.
Décollage planétaire grâce au Times.
Grande-Bretagne : la guerre du su-doku.
Su-doku : le jeu d'une vie.

Règles du jeu.

La règle de ce jeu est très simple. Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. On ne vous donne que certains chiffres, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction ou élimination.
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Su-doku ou l'histoire d'un casse-tête au carré.

De mémoire de joueur, il y a belle lurette qu'on avait pas connu un phénomène comme le SU-DOKU ! En quelques mois, ce jeu qui fait appel à la logique et la déduction a conquis des millions de joueurs à travers la planète. Et ce n'est qu'un début ! Une vraie folie qui mérite qu'on s'intéresse de plus près aux racines de ce carré ô combien magique...

Le su-doku a un nom trompeur, qui laisse penser qu'il est né au pays du Soleil levant. Mais il n'en est rien. Dans sa forme primitive, ce casse-tête est apparu en Suisse au XVIIIe siècle, quand le mathématicien Leonhard Euler a défini les carrés latins. Ces carrés, qui n'ont d'antique que leur nom, se présentaient de la façon suivante :
1234
2341
3412
4123
Ex. 1 : Avec des chiffres.
carre rond triangle losange
rond triangle losange carre
triangle losange carre rond
losange carre rond triangle
Ex. 2 : Avec des motifs.
Forcément, ça doit vous rappeler quelque chose... Non ? Regardez encore... Des chiffres ou des symboles qui ne se répètent qu'une seule fois sur chaque ligne et dans chaque colonne : ce n'est rien d'autre que le principe de base du su-doku ! D'ailleurs, on peut définir le su-doku comme un carré latin d'ordre 9, ce qui signifie qu'il comporte neuf chiffres ou motifs, répartis dans une grille de neuf cases par neuf cases.
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Number Place, le précurseur.

Leonhard Euler n'ayant pas pensé à ecploiter commercialement les carrés latins, il faut ensuite faire un bond de deux siècles et se rendre à New York, à la fin des années soixante-dix.
On trouve là un éditeur de revues de jeux, Dell Puzzle Magazines, qui publie des mots croisés et toutes sortes de casse-tête depuis 1931. Dans les années soixante-dix, celui-ci introduit dans ses colonnes un nouveau jeu baptisé Number Place. C'est la première version moderne du su-doku.
"Personne ne se souvient exactement quand nous avons lancé le su-doku, ni d'ailleurs qui l'a inventé, raconte Abby Taylor, rédactrice en chef chez Dell Puzzle, mais la plus ancienne version remonte à 1979. Nous appelions ce jeu Number Place et nous utilisons encore ce nom aujourd'hui."
à la différence du carré latin, ce jeu totalement nouveau se caractérise par le découpage de la grille principale en neuf sous-grille où chacun des chiffres ne doit apparaître qu'une seule et unique fois. Les joueurs apprécient, mais l'heure du succès planétaire n'a pas encore sonné. Pas pour Dell Puzzle en tout cas.

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Le jeu mute au Japon.

Quelques années plus tartd, le Number Place est repéré et récupéré par l'éditeur japonais Nikoli, toujours en quête de nouveaux casse-tête pour ses lecteurs.
Habilement, celui-ci modifie légèrement le jeu en faisant en sorte que les chiffres données dans la grille soient toujours disposés suivant des motifs symétriques. Et puis, il lui donne un nouveau nom, typiquement nippon : Suji wa dokushin ni kagiru, ce qui signifie "les chiffres ne doivent apparaître qu'une seuls fois". Cette apellation, trop longue pour s'afficher sur une couverture, sera plus tard abrégée en "su-doku".

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Première parution dans Monthly Nikolist.

La première parution a lieu en avril 1984 dans la revue Monthly Nikolist. Le succès est immédiat, immense, au point que tout l'archipel se met bientôt à remplir frénétiquement des grilles de su-doku. Flairant le bon filon, d'autres éditeurs emboîtent le pas à Nikoli, mais ce dernier reste leader du marché gràce à ses grille faites à la main, les préférées des joueurs. Pour l'anecdote, le tirage global des revues de su-doku au Japon est aujourd'hui estimé à 600 000 exemplaires chapque mois.
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Wayne Gould informatise le jeu.

Le phénomène su-doku, tel que nous le connaissons aujourd'hui, prend véritablement sa source en 1997. Cette année-là, un juge néo-zélandais à la retraite, Wayne Gould, fait un voyage à Tokyo. Il en profite pour faire un peu de shopping et tombe par hazard sur une revue de su-doku. "Dès que j'ai vu ses grilles avec des carrés vides, j'ai tout de suite été tenté de les remplir", explique-t-il. Sans le savoir, il vient d'être piqué par un virus qui ne le lâchera plus...
De retour chez lui, il n'a plus qu'une idée en tête : créer un logiciel capable de générer des grilles de su-doku. Déterminé, il travaille sur ce projet dès qu'il en a l'occasion et réussit à le mener à son terme après six ans de développement. Dans la foulée, il créer le site Internet www.sudoku.com pour vendre sa trouvaille en ligne.

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Décollage planétaire grâce au Times.

Fier de son travail, il se rend dans le New Hampshire (où sa femme enseigne à l'université) et présente avec succès son programme à la rédaction d'un journal local, le Conway Daily Sun. Des grilles créées avec son logiciel sont ainsi publiées.
Plus tard, en octobre 2004, il profite d'une brève escale à Londres pour frapper à la porte du célèbre journal The Times. "Je me suis présenté au journal sans avoir pris rendez-vous, comme un représentant commercial de la vielle école", explique-t-il. "En l'espace de quelques minutes, démonstration à l'appui, je les ai convaincus d'acheter mon programme et de publier des grilles de su-doku. Ce qu'ils ont fait un mois plus tard, en novembre 2004. C'est à ce moment, je crois, que le phénomène a pris de l'ampleur."

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Grande-Bretagne : la guerre du su-doku.

Effectivement, c'est à partir de là que l'histoire s'emballe. Deux jours seulement après The Times, c'est le Daily Mail qui présente le jeu à ses lecteurs. Puis viennent The Independent, The Guardian, et d'autres encore, qui jettent toutes leurs forces dans l'impitoyable bataille du casse-tête carré. Chacun y va alors de son argument choc pour emprter la partie, le Guardian promettant des grilles de su-doku sur toutes les pages, et le Timesannonçant fièrement à ses lecteurs la mise en place d'un service su-doku pour les téléphones portables !
Le phénomène devient dès lors incontestable, se propageant à toute vitesse... comme un virus asiatique ! La France est gagnée à l'été 2005 (via le Figaro et Libération dans un premier temps), ainsi que la Croatie, l'Estonie, la Roumanie, la Slovaquie, l'Australie ou encore les Etats-Unis, où l'équipe de Dell Puzzle Magazines, mi-amusée, mi-amère, voit revenir son béb à la case départ. Bref, c'est le monde tout entier qui succombe aux plaisirs du su-doku.

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Su-doku : le jeu d'une vie.

Si vous lisez ces lignes, c'est que vous n'avez pas échappé, vous non plus, au virus. Mais rassurez-vous : il est inoffensif. Selon certains chercheurs, il serait même bénéfique pour le muscle cérébral qu'il contribue à entretenir. En Grande-Bretagne, il est même recommandé par la très sérieuse revue Teachers (soutenue par le ministère de l'Education), parce qu'il constitue un excellent moyen de développer le sens logique chez les enfants. Alors jouez sans retenue au su-doku : c'est le jeu de toute une vie ! Pour preuve, des mathématiciens ont calculé qu'il y avait 6 670 903 752 021 072 936 960 grilles de su-doku possibles.
Alors, à vos crayons !
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