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Journal Intime N°3

Thomas

Ce journal fut récupéré par Thomas dans une poubelle, en suivant Cédric.
dure, et j'ai bien peur que rien ne pourrait m'arriver de pire.

12h15.

Ouf ! Enfin terminer ! C'est le dernier des derniers examens. Je vais aller manger.
Une chose me turlupine depuis tout à l'heure. Juste avant de renter dans l'amphi j'ai vraiment cru que tu me regardais. Je dois être vraiment obsédé. Céline m'a invité chez elle pour une petite soirée entre pote pour la fin de semaine d'examens. Et je lui ai dit d'accord. C'est pour demain. Je crois que ce sera la pire soirée de ma vie, je ne sais pas pourquoi mais je le sens.

16h25.

Je viens de lire un article sur la disparition d'un acteur. Il avait 27 ans, était américain, et je dois l'avouer, c'est l'une des premières personnes que j'ai tout de suite aimée dès lors que je l'ai vu à la télévision. Cela m'a chamboulé car c'est l'une des premières personnes qui m'a fait comprendre, indirectement bien évidemment, que je n'aimais pas que les filles. J'ai recherché un peu sur Internet les circonstances de sa mort, et je suis tomber sur un communiquer disant ceci : «Jonathan Brandis a été retrouvé pendu chez lui, à l'âge de 27 ans. Un de ses amis l'a retrouvé dans un état grave, et l'a emmené à l'hôpital, où il est mort de ses blessures. Cet acteur a été découvert dans L'histoire sans fin II (c'est dans celui là que mon coeur avait accéléré) mais aussi dans la série tirée d'un roman de Stephen King Ça. Après l'autopsie, aucune substance médicale ou hallucinogène n'a été retrouvée.»
Je suis triste car il est si mignon et si attirant. Et voilà je pleure déjà.
La honte sur moi, en plein dans la gare.

20h32.

Je suis tombé sur une photo de lui qui me fait penser de plus en plus à toi, Thomas. C'est fou comme tu lui ressembles. Rien que pour cela je ne peux plus continuer à rechercher des photos de Jon sur le net.
Je me demande encore comment tes examens se sont passer. Les miens, je m'en fou un petit peu mais je me préoccupe plus de toi que de toute autre personne. J'ai vu tes notes de tes partiels. Elles ne sont pas si catastrophiques que les miennes.
J'ai eu Céline en chat et on a convenu que je prendrais Emilie en passant. Et malheureusement je crois que Damien sera là demain. Je me vois déjà en train de parler de chose que je n'aime pas ou tout du moins que je ne fais qu'apprécier sans que cela soit une véritable passion. Je donne mon avis sur des trucs dont je me fou complètement. Je la sens mal, très mal cette soirée.

Samedi 31 Janvier.

9h41.

Je pense encore à toi, Thomas, ce matin. Et comme tous les matins, je me suis branlé. Je n'arrive pas à effacer ton visage de ma tête. Je repense encore à hier matin lorsque tu as regardé dans ma direction. Est-es ce moi ou quelqu'un d'autre que tu regardais ?
De toute façon, si tu ne me regardais pas, cela ne fait rien. Je crois que je vais rechercher d'autre photo de Jonathan pour les mettrent sur un cd, pour avoir un souvenir.

15h16.

Emilie vient de me téléphoner. Je la prends en passant vers 20h00 pour aller chez Céline. Elle m'a dit que l'on va faire un nouveau jeu. Je crois qu'elle m'a dit que c'est une nouvelle version d'Action/Vérité. On va être 8 apparemment, et comme je l'avais supposé, Damien sera là. Je la sens de plus en plus mal cette soirée. Qu'es-ce que je vais bien pouvoir dire ? Quel mensonge vais-je bien pouvoir raconter pour laisser les choses paraîtrent normale ? Je vais devoir penser à toi tout en essayant de ne pas leur dire que je t'aime. Il va falloir que je fasse attention. De ne pas faire de gaffes.

19h40.

Dans cinq minutes je serais parti rejoindre Emilie pour cette soirée entre amis. Je crois bien que l'on va bien boire ce soir.
Céline m'a déjà invité chez elle mais c'était juste pour travailler. Et j'étais tout seul avec elle. Ce soir, il y aura les autres, mais là n'est pas le problème. Le problème c'est que Damien est là aussi.
Bon aller, chaussures, manteau, et on y va.

Dimanche 1er Février.

5h48.

J'en ai marre de pleurer. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Cette soirée va me gâcher la vie. Je ne sais pas ce que je ferais sans Emilie. Heureusement qu'elle est avec moi, qu'elle est de mon côté. Et maintenant il va falloir faire une chose que je n'ai fait qu'imaginer. Il va falloir te dire Thomas que je t'aime. Mais sauras-tu recevoir ces mots. Non, je ne crois pas. Tu riras de mon amour. Tu me blesseras au plus profond de mon coeur.
Je ne comprends pas pourquoi ils ont voulu mettre des niveaux à ce jeu stupide. Et pourquoi on ne s'est pas arrêté. Je ne veux plus y repenser, plus en parler jusqu'…

11h02.

Je ne sais pas ce que je vais faire.
Heureusement qu'Emilie est là sinon je ne saurais pas ce que je ferais.
Je regarde encore les photos de Jon. Et je pense encore à toi.
Mince, l'émission est déjà commencée.

11h56.

Je viens de voir la bande annonce d'un nouveau film. Cela fait si longtemps que je n'ai pas ressenti ça. L'acteur principal est si beau, si attirant. Ce n'est encore qu'un enfant. Il s'appelle Jeremy Sumpter. Il joue le rôle de Peter Pan. Oh seigneur ! Son sourire ! Les cheveux ! Son visage ! A peine j'ai appris la mort d'un de l'un de mes acteurs favoris qu'il est déjà remplacé par un autre. Il va falloir que j'aille chercher le plus d'information sur lui tout à l'heure. Oui le plus possible d'information, de photo, d'interview…
Maintenant je dois aller manger.

15h03.

Je n'ai pas réussi à manger. J'ai l'estomac qui est en train de voler au-dessus de la maison. Il y a comme des papillons à la place des mes boyaux. Je crois que je ne pourrais plus me passer de cet acteur. Je viens de retomber amoureux d'un acteur, surtout que je m'étais promis que cela n'arriverait plus. Mais voilà, ça recommence.
Malgré tout, Thomas, tu es toujours là, mais tu commences à être éclipsé par Jeremy, un petit peu. Je sais que le moment qui me sépare de la révélation s'écourte de plus en plus au fil des secondes.
Sur Internet j'ai trouvé quelques trucs sur Jeremy Sumpter. Il a 14 ans mais il en aura 15, dans 4 jours. Il est né en Californie et a déjà joué dans quelques films dont Emprise (Frailty) et ne veut pas de petite amie avant ses 16 ans.
Je suis déjà obsédé par Jeremy. Je ne peux m'empêcher d'être triste lorsque je ne vois plus sa photo.
Thomas, es-ce que tu l'aime aussi ? Thomas, es-ce que tu m'aime ?
Ca y est ça recommence, je pleure.

20h03.

Je ne peux plus m'en passer. C'est sûrement la seule chose qui puisse me faire penser à autre chose. Je ne peux plus me passer de sa photo, son image, et même sa voix.
Thomas, tu me manques. Ta présence me manque. Ton sourire me manque. Je suis perdu dans un endroit vaste. Perdu dans une pièce sans porte. Je n'arrive pas, à ne pas imaginer les railleries des autres lorsque je te dirais la vérité. Je ne veux pas y penser avant de te revoir.

Lundi 2 Février.

14h13.

Ah ! Une semaine de repos. Une semaine avant l'échéance. Avant le moment fatidique.
J'ai téléchargé quelques vidéos, de Jeremy Sumpter, du film en version originale pour entendre sa voix. Pour voir ses mimiques lors qu'il parle.
Je suis tout autant subjugué par son image que par sa voix et surtout ce tic lorsqu'il parle. Tout le temps, tout le temps il ne fait que passer sa lèvre inférieure sous ses incisives. Cela me fait craquer à chaque fois qu'il fait ça. Je ne peux plus m'en passer.

17h27.

Antoine et Stéphanie sont venus me voir, pour prendre de mes nouvelles. Je crois plutôt qu'ils sont venus pour savoir que c'est à toi que je dois avouer mon amour. Ils sont tellement curieux qu'ils ont du demander à Emilie. Mais apparemment elle leur a dit que s'ils voulaient le savoir, il suffisait de me le demander, et que si je ne le leur dis pas, elle ne leur dira rien. Et je sais qu'elle ne leur dira rien. J'ai confiance en elle. Je sais qu'elle respectera mes conditions. Elle leur dira peut-être si l'histoire devient de plus en plus compliquer. J'ai confiance en elle. Tu ne sauras pas avant que je te revoie pour t'aimer.

19h51.

J'ai commencé le téléchargement de Peter Pan en version française. J'aurais peut-être dû le télécharger en version originale sous-titrée en français.
Plus je regarde son visage, plus je le veux. Je le veux comme giton. Je m'en veux de penser ça, car il ne pourra pas l'être, mais c'est comme une évidence, comme une réponse à toutes mes questions.
Oh, Thomas ! Je ne peux m'empêcher de penser à toi. T'avoir au près de moi à cet instant précis. Je sais que tu ne me regardais pas la dernière fois. Je sais que tu n'aimes que les femmes, que tu ne m'aimeras jamais, jamais comme moi je t'aime.

22h58.

Je suis tombé sur les photos d'une émission américaine avec Jeremy, je crois que c'est «The View». Il est si beau.
Je suis trop fatigué pour continuer les recherches. Mais demain je continuerais. Demain je le reverrais.
Demain il me restera 7 jours avant de te revoir et te le dire.
A demain, Jeremy.

Mardi 3 Février.

10h02.

Je n'ai pas réussi à trouver une vidéo de l'émission où est apparu Jeremy, mais j'ai quand même retrouvé la retranscription avec des photos de «The View». Je vais entreprendre une traduction de l'interview, et cela va être long, je le sens.
Il est si beau, si mignon. Je me demande pourquoi des garçons comme cela existe sur terre. Des garçons que je ne peux que convoiter, juste désirer.

11h36.

J'en ai déjà marre de traduire. Je vais utiliser le traducteur de l'ordinateur. Cela ne traduit pas correctement mais je comprendrais beaucoup mieux, beaucoup plus vite.
Je ne sais pas ce qui ce passe, mais j'ai l'impression de voler. C'est pas pour faire un jeu de mot avec le faite que Jeremy est Peter Pan. J'ai l'impression d'être sur un bateau et que dans mon estomac il y a des plumes qui tanguent avec le roulis, et qui s'entrechocs sans faire mal, sans faire de bruit. J'ai envie de l'avoir à côté de moi. Je voudrais pouvoir toucher sa joue, caresser son menton, emmêler mes doigts dans ses cheveux. Je serais tellement bien s'il était sur mes genoux, son bras autour de mon cou, à me parler tendrement dans le creux de mon oreille, à me chuchoter des mots que je ne pourrais pas dire tellement je serais heureux. Je veux frôler sa peau, comme si tout autour n'existait plus, abandonné comme s'il n'y avait plus rien d'autre au monde, impuissant devant tant de beauté, dominer par sa présence, exalter par son poids sur ma jambe. Je voudrais pouvoir ressentir tout cela. Mais je ne peux pas, alors je me l'imagine.
Son souffle sur ma nuque. Son nez délicatement dirigé vers moi. Son sourire qui pourrait en faire craquer plus d'un. C'est yeux d'un bleu profond, qui remplirait entièrement les océans. Ses cheveux d'un blond qui feraient pâlir mille et uns champs de blé. Ses lèvres qui bougent au ralenti, laissant passer quelques mots. Sa lèvre qui n'arrête pas de jouer avec les dents tout en parlant. Il me dit qu'il m'aime, et qu'il ne peut vivre sans moi. Et moi je le crois. Et moi je le regarde sans rien dire. Et il sourit, laissant apparaître ses canines et la langue coller sur ses incisives. Je pleure encore en écrivant.
Ah ! Il faut que je l'oubli. Il faut qu'il parte de ma tête. Je sais que cela ne se passera jamais.

15h44.

Je viens de re-regarder Jeremy dans des extraits de Peter Pan. Il est si sexy comme cela. Il est si attirant. Je ne peux plus me retenir, c'est demain que le film sort. Peut-être que le téléchargement sera bientôt fini. Je l'espère de tout mon coeur. J'ai lu l'interview de «The View», et il a le sens de l'humour. Je comprends que les filles veulent sortir avec lui. Je ne sais pas quel sortilège m'habite mais je ne peux plus me passer de lui. Comme s'il était ma nourriture, mon air. J'ai lu plein d'autres interviews où il dit qu'il a grandi entre le début et la fin du tournage. Il mesure presque ma taille maintenant. Mais il a 6 ans de moins que moi.

Mercredi 4 Février.

10h36.

Je viens de me rendre compte que cela fait 4 jours que je ne me suis pas masturbé. Je crois que c'est à cause de Jeremy Sumpter. Je crois que je veux qu'il soit là, à côté de moi, mais même s'il est là, je n'abuserais pas de lui. C'est vrai, je le voudrais bien comme giton, mais sans pour autant le «baiser» tous les jours de la semaine. Je crois que c'est le véritable amour. Apprécier la présence de l'autre, les toucher sans aller plus loin. Sans oser une quelconque pénétration. C'est le véritable amour. Et je crois que l'amour consentant, proprement dit, n'est issu que de deux véritables amours, deux amours compris et partagés.

11h06.

Ca y est. Le téléchargement est terminé, je vais pouvoir l'admirer dans son film, faire une pause sur son sourire.

11h43.

NON ! Il n'est pas entier ! Pourquoi faut-il qu'il ne soit pas entier.

13h30.

Je vais regarder deux épisodes d'une série pour essayer de l'oublier. Oublier ? Oui j'avais déjà réussi à t'oublier, Thomas.
Oh ! Thomas, je voudrais m'excuser de ne plus penser à toi.

15h49.

Je n'ai pas réussi à oublier Jeremy. Quel que soit le sujet aborder, tout revient à Jeremy. Je suis comme obsédé par cet acteur. Je ne peux plus m'en passer, je n'arrive pas à l'effacer de ma mémoire, il est comme ancré dans mon cerveau.
Bon, demain c'est son anniversaire.

20h20.

Dans mon coeur, rien n'arrive à éteindre cette passion envers Jeremy. Je ne peux pas penser à toi sans tout aussitôt penser à lui. Au plus profond de mon âme, j'aimerais tant qu'il soit comme Daniel John Pitauro, le jeune Jonathan Bower dans Madame est servi, qu'il soit homosexuel. Mais il ne l'est sûrement pas. Il aime les femmes, et est loin, bien loin de m'aimer. Bien loin de me connaître.
Oh ! Thomas, et toi l'es-tu ? C'est bien la seule question que je me pose depuis de début.

Jeudi 5 Février.

10h19.

J'ai essayé de voir après les 32 minutes du film mais cela ne passe pas. Donc je vais téléphoner à Sylvain pour savoir comment voir la fin.

13h27.

Jean, Audrey et Céline viennent d'arriver pour me tenir compagnie. Comme la dernière fois avec Antoine et Stéphanie, c'est sûrement pour toi qu'ils veulent me voir. Il va falloir que je cache ce cahier pour qu'ils ne sachent pas. Sinon tout sera compromis.

18h55.

Ils sont enfin partis. Je vais pouvoir revoir Jeremy et son visage d'angelot si raffiné. Pouvoir l'imaginé en contact avec ma peau. Et juste ensemble, juste en train de s'écouter respirer. Juste le voir sourire. Et dans cette communion parfaite, s'aimer. Je pourrais donner tout pour être dans cette pause indéfinissable.
Tout, je perdrais tout si je t'avoue mon amour. Tu vois, Thomas, je peux aimer un acteur, car lui je sais que dans ma tête il peut m'aimer, et que rien ne peut dire le contraire, alors que toi, je vais le savoir bientôt. Et bientôt je perdrais tout dans le simple faite que tu vas entendre ces trois mots qui ne doivent jamais être prononcé au hasard. Je saurais où te trouver lorsque j'arriverais. Je te demanderais doucement de me suivre pour être un peu à l'écart des autres. Et là je vais te dire quelques mots. Et là, ta réaction sera immédiate. Tu vas pouffer de rire. Tu vas de tordre de rire, puis tu vas crier autour de toi que je t'aime. Je les entends déjà les railleries, les rires. Et j'aurais honte. Puis, je pleurerais comme jamais je n'ai jamais pleuré. Je partirais pour ne plus jamais revenir. Je haïrais toutes ces personnes qui m'ont fait tant de mal. Qui m'ont fait souffrire directement, même ceux qui l'ont fait indirectement, je les maudirais.
Je ne voudrais plus jamais revoir une personne.
Je voudrais peut-être mourir.

21h18.

Bon anniversaire Jeremy. Je suis sur que toi tu es bien avec tes amis, ta famille, ton corps, ta beauté, ta pureté. Oui, bon anniversaire, et vie. Vie ta vie et ne te préoccupe pas des autres.

Vendredi 6 Février.

10h43.

Aujourd'hui je vais me promener pour penser à autre chose. Je vais partir après manger, comme cela, je serais tranquille pour le reste de la journée.

12h02.

Je vais partir et je verrais bien jusqu'où mes jambes m'emmèneront.

18h51.

Je viens de rentrer de ma balade. Et elle n'a pas du tout réussi à m'apaiser. Emilie a réussi à me rejoindre car elle ne m'a pas trouver chez moi, et qu'elle connaît le parcours que j'effectue lorsque je ne veux plus penser à rien. Elle m'a retrouvé dans le sous-bois qui longe le château de la ville. Il faisait un peu frisquet mais cela ne l'a pas empêché de courir pour me retrouver. Un peu plus et elle ne me voyait plus car j'allais prend le chemin le plus long, qui tourne brusquement par rapport à la balade classique dans ces bois.
Elle est arrivée et n'a rien dit. Je crois qu'elle se doutait que je ne voulais que l'on parle et que je sois parti justement pour cela. Elle n'a fait juste que m'accompagner tout le long du sentier, à me regarder avec ses yeux de terreur et de pitié. La pitié, j'aurais bien voulu la lui vendre pour me décharger un peu du poids dont on m'a investi de porter. Mais elle m'a suivi et ne m'a rien demander. Rien sur toi, rien sur Damien. Et je l'en remercie.
Je me suis arrêté pour pleurer et elle n'a rien dit. Que pouvait-elle faire ? Alors elle n'a rien dit me laissant pleurer sur mon sort. A ce moment là, je pensais que je n'avais aucune autre chance d'avoir une amie comme elle. C'est vrai, malgré le lien qu'elle veut entretenir entre elle et moi. Je crois bien que c'est l'une de mes meilleures amies. J'en ai deux de véritables amies, l'une d'elle était avec moi, et l'autre, je l'ai perdue, il y a si longtemps. Les amis véritables se comptent sur les doigts de la main. Ce sont sur eux que l'on peut compter lorsque plus rien ne va. Ce sont eux qui savent comment te parler ou vous motiver quand plus rien ne va. Ce sont eux qui peuvent te remonter le moral. Ce n'est pas un petit ami ou une petite amie. Non, c'est juste fait pour faire naître le bonheur dans son coeur. Ce n'est qu'après les amis que les petit(e)s ami(e)s font leur entrée.
Je suis vraiment lamentable car je me suis imaginé un n'autre scénario qui me fait tout aussi peur. Et je sais que c'est pour paraître plus heureux.
Je me voyais arriver devant toi, tout sourire. Et là, mes yeux dans les tiens, je te dis tendrement mon amour. Et dans une lumière enivrante, pour lieu de réponse, tu m'embrasse. Tu n'arrêtes pas de m'embrasser, à passer ta langue sur la mienne toute timide par tant de délicatesse. Mais le froid du soir me fait revenir à la réalité.
Elle m'a raccompagné jusque chez moi, toujours sans rien dire. Je lui ai dit merci, et en guise de réponse, elle me sourit, puis elle part.

22h04.

Je me suis relu, et je me suis rendu compte que je n'ai plus pensé à Jeremy Sumpter. Cela ne devait être qu'une passe. Mais la lecture fait remonter en moi ces sentiments qui m'ont tiraillé pendant près de 5 jours. Je crois bien que le faite qu'il soit loin et que je ne le verrais jamais en chair et en os m'a fait réfléchir sur mes priorités sentimentales. Je sais bien que se ne soit qu'un amour de substitution, pour essayer de ne plus penser à toi pendant un moment. Et je dois te l'avouer, ça à marcher. Mais dure, trop dure réalité, je ne peux que revenir à toi. Ne me blâme pas si je l'aimerais encore et toujours. Il n'a que 6 ans de moins que moi, et il aimera les filles comme toutes personnes qui se respectent en ce bas monde. Ne me blâme pas pour toutes les choses que je lui aurais dit, si tu n'avais pas été là. Si tu n'appartenais pas à ma vie. Pardonne-moi de mes pensées décaler. Mais je ne m'ôterais jamais de la tête que j'aimerais l'avoir comme giton, que je pourrais caresser, et embrasser. Pardonne-moi pour tout ce que je suis. Pardonne-moi. Tu es la seule personne qui peut me pardonner. Ca y est, je baille déjà.

Samedi 7 Février.

8h34.

Je suis désoler de tout ce que je vais faire. Je ne peux pas être désolé pour ce que j'ai déjà fait, ce serait stupide et totalement inutile. Jeremy Sumpter fait maintenant parti de moi. Je ne peux pas m'en passer. Il faut que tu le saches. Je ne peux plus m'en passer et toi tu es le seul qui puisse le remplacer. Tu es le seul, qui de ta présence, puisse annihiler son image dans ma tête.
Ce matin, je me suis révélé en pensant à vous deux. Je devrais avoir honte de vous croire avec moi, dans ce si grand lit. C'est vrai, je voudrais vous avoir pour moi tout seul. Je m'en rends bien compte, je suis comme un avare envers les personnes que j'aime. Je dis bien comme, car je ne serais jamais jaloux de vous. Je sais très bien que tu pourrais sortir avec quelqu'un d'autre que moi. Et je sais très bien que Jeremy sortira sûrement avec quelqu'un d'autre, mais ce n'est pas cette idée qui ressort de moi. Je crois que cette possession ne s'effectue qu'au niveau sentimental. Je ne sais pas ce que je deviendrais si j'apprenais que tu donnerais ton âme à une autre personne. Car c'est cette âme que je veux posséder. Je sais que Jeremy trouvera un jour son âme soeur, si on peut dire ça. Je sais que je serais triste, car ce ne sera pas à moi qu'il donnera son amour éternel. Mais je serais heureux de savoir qu'au plus profond de lui-même il aura trouve la seule personne qui pourra le combler au-delà de toutes ses espérances.
Ce matin, je me suis réveillé en pensant à vous deux. Je devrais avoir honte de penser à de telles choses. Parfois je me répugne moi-même. Je ne comprends pas pourquoi un homme puisse être aussi atteint, au point qu'il ne peut se passer de deux personnes, dont l'une est impossible à avoir, et dont l'autre ne l'aime probablement pas.
Je n'ai pas réussi à éjaculer. Cela doit être une panne. C'est drôle, non. Une panne, tout simplement. Mais moi je sais très bien que c'est plus que ça. C'est plus que toi et moi, plus que Jeremy Sumpter, plus que le désir.
Je ne comprends pas pourquoi un homme puisse être aussi fou, au point de vouloir l'impossible ou de faire une chose qu'il ne veut pas faire.

10h58.

Je crois bien que je ne suis pas humain. Je ne suis peut-être que fait pour subvenir à ceux qui m'entourent. Quelle perte cela engendrera si je disparais de ta vie ? Rien je suppose.
Je me suis souvent demandé pourquoi je veux rencontrer du monde. Toi, je ne sais pas si tu t'ais déjà posé la question. Et je me suis demandé pourquoi je porte beaucoup d'intérêt à l'individu. La réponse est venue toute seule, d'elle-même.
Je ne recherche pas de compagnie. Je ne recherche pas d'amis. Loin de là, je veux juste une existence. La tienne, la leur. Je veux juste essayer de vivre par procuration. Je veux vivre par la vie des autres. Personne n'a jamais réussi à me cerner. Personne sauf Damien. C'est la seule personne qui a su me percer à jour. C'est la seule personne qui a vu la différence que j'ai entre lui et moi.
Je crois bien que je ne suis pas humain. Un humain est une personne qui n'a pas obligatoirement besoin des autres. Un humain peut survivre sans les autres. Il n'a pas besoin de toutes ces personnes autour de lui pour ce sentir vivant.
Moi je ne suis pas humain car toutes ces vies que je croise ne sont que de la nourriture que j'ingère pour pouvoir avoir la certitude d'exister. Avoir la certitude qu'au fond de moi je suis comme vous. Avoir la certitude que j'ai le droit d'exister. D'avoir le droit de me nourrir de vous. C'est injuste comme penser, mais je ne peux plus vivre en gardant les yeux fermés. Je n'ai peut-être plus le droit de vivre et que cette épreuve n'est autre que le point final d'un souffle de vie qui aura passé dans vos vies et qui n'aura rien fait pour s'améliorer ou améliorer celle des autres.

14h51.

J'ai écrit un poème que je te dédie.
Quand tu es près de moi,
Cette chambre n'a plus de parois,
Mais des arbres oui, des arbres infinis,
Et quand tu es tellement près de moi,
C'est comme si ce plafond-là,
Il n'existait plus, je vois le ciel penché sur nous... qui restons ainsi,
Abandonnés tout comme si,
Il n'y avait plus rien, non plus rien d'autre au monde,
J'entends l'harmonica... mais on dirait un orgue,
Qui chante pour toi et pour moi,
Là-haut dans le ciel infini,
Et pour toi, et pour moi.*
Je n'aurais pas du l'écrire mais c'est plus fort que moi.
Et je doit te l'avouer, je pensais aussi à Jeremy en écrivant cela. Je ne peux pas me passer de lui pour l'instant.
J'ai relancer un autre téléchargement du film car j'ai bien peur que le premier ne marche pas jusqu'au bout.
Je ne sais pas. Je n'ai pas la moindre idée de ce que je ressens envers toi. Ni même envers lui. Je n'arrive pas à trouver les mots. Je sais juste qu'au fond de moi, il ne partira jamais, qu'il est là et le sera pour toujours.
Tu vois, tu me regarderas, avec ton sourire d'hypocrite, et tu répéteras autour de toi que je suis un pauvre petit pédé. Et là, je te mépriserais. Je te mépriserais pendant quelques secondes, car après je t'aimerais, car tu ne m'auras pas menti. Je t'aimerais et toi tu vivras en sachant. Puis lorsque tu raconteras à tes petits enfants cette histoire, tu ne pourras t'empêcher de rires avec eux. Et peut-être que là, tu comprendras ce que moi je n'arrive même pas à entre-apercevoir. Et enfin tu ne riras plus car tu auras sur toi toute l'évidence de ma tristesse de mon âme. Tu sauras que tu n'aurais jamais du rire de moi. Mais moi je t'aimerais encore. Et encore je pleurais en pensant à toi. Mais pour toi ce sera trop tard. Tu ne pourras pas réparer ce que tu as défait. Tu voudras me retrouver pour demander mon pardon. Et moi je te le donnerai. Alors tu le prendras, mais tu ne vivras plus qu'avec ça jusqu'à ta mort. Et jusque là, tu n'aura pas encore compris que ce n'est pas moi qui doit pardonner. Tu ne sauras pas que c'est moi qui demandais ton pardon. Et je mourais sans ton pardon. Je n'aurais jamais reçu la seule chose qui aurait pu me laisser vivre sans toi.

Dimanche 8 Février.

10h11.

Depuis hier, j'essaye de trouver des indices qui prouvent que tu t'intéresses un peu à moi. Depuis hier je tourne en rond sans m'arrêter. Je n'arrive pas à t'oublier. C'est demain que je vais te l'avouer. Demain, je vais enfin savoir ce que tu ressens pour moi. Et pour dire la vérité, je n'ai pas tellement envie de le savoir. Je n'ai pas envie de te voir. Mais demain il va bien falloir que je te le dise.
Tout cela à cause d'un jeu. Mais le jeu de la vie est-il prioritaire par rapport à celui-ci ou pas. Je me demande encore comment je vais te l'annoncer. Demain matin, je serais sur le point de mourir. Demain matin, je retiendrais mon souffle dans l'attente d'une réponse que tu ne me donneras peut-être pas. Tu me regarderas avec un air surpris. Tu resteras comme cela pendant un long moment, et puis je partirais pour ne pas entendre les mots que je ne veux pas entendre. Je partirais loin, très loin de toi, pour ne plus y penser. Pour que je crois ne t'avoir rien dit. Je m'imaginerais que rien de tout cela ne s'est produit. Que je n'ai jamais joué. Que je ne suis jamais venu te voir. Que je ne t'ai pas avouer mon amour. Le plus dur pour moi, ce sera d'oublier tes yeux dans lesquels je me verrais. Un reflet que je voudrais faire disparaître de ma mémoire. Un reflet qui m'a conduit jusqu'à toi, et qui me dira que cela c'est passé. Que tout est vrai, et que je t'ai dit que je t'aimais.
Demain matin, tu me verras comme je suis vraiment. Tu me verras encore plus monstrueux que tu n'aurais pu l'imaginer. Tu me verras sans barrière. Sans écran de fumer. Tu me verras nu comme un ver. Tous les obstacles que j'ai édifié, pour bloquer toute intrusion dans mon âme, seront détruits. Je ne serais plus qu'une ombre qui erre sans but précis. Je ne serais qu'un grain de sable dans le creux de ta paume que tu pourras abandonner sur le sol pour ne plus y penser.
Et je ne vivrais plus. Je ne respirerais que pour du vide.
Non, Jeremy n'aura plus de place dans le néant. Même Jeremy ne pourra pas me retenir. Je ne sais pas comment je vais réagir. Mais je sais une chose, demain, je n'existerais plus.

Lundi 9 Février.

7h00.

Je sais très bien que ces lignes sont les dernières de mon journal. Je sais très bien, que quoi qu'il se passe, je ne pourrais plus écrire dans se journal. Dans moins d'une heure je serais en face de toi.
Ce journal, je l'ai commencé dès le moment ou je t'ai vu pour la première fois. Ce journal ne traite que de toi. Il traite d'une histoire imaginaire qui va se terminer lorsque je le refermerais dans peu de temps. Ce journal est tellement intime que je ne peux pas parler comme les autres. Je n'ai jamais réussi à l'appeler mon cher journal. Alors pour réussir à écrire, j'ai du faire en sorte que je t'écrivais. C'est idiot d'écrire à une personne qui ne lira jamais ces lignes.
Ce journal, c'est le troisième que j'ai écrit. Les deux premiers, ils se sont terminer de la même façon. Quelques mots annonçant la fin. Ces journaux sont des personnes différentes. Ils ont compté pour moi. Et mon fait souffrir.
Je sais très bien que tu ne lira pas ces lignes mais je vais te dire clairement, en révélant le fond de ma penser, comme pour les deux autres. C'est devenu comme un rituel.
Emilie vient d'arriver, je lui ai dit que je finissais quelque chose et que j'arrivais.
Une chose avant de finir. Ce livre, je vais le jeter comme les deux autres. Pour moi c'est comme si je rejetais ma mémoire pour t'oublier. Avant, cela avait marché. Alors pourquoi cela ne marcherait pas avec celui-ci.
Pardonne moi Jeremy de vouloir t'oublier.
Pardonne moi Thomas de vouloir t'oublier.
Je t'aime, et t'aimerais toujours. Et toi m'aimes-tu ?
Car si tu ne m'aimes pas...
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* : Il faut rendre à César ce qui est à César… Ce texte a été écrit par Carla Bruni.
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